Les marchés financiers asiatiques ont démarré la journée du 8 octobre en baisse, marquée par la Bourse de Tokyo qui a reculé. Ce repli a été influencé par les performances mitigées des indices américains et par l’augmentation des prix du pétrole, le baril de WTI atteignant son niveau le plus élevé en trois mois dans les échanges asiatiques. Pendant ce temps, les Bourses chinoises continentales se préparaient à rouvrir après une semaine de congés, dans un climat d’optimisme, encouragé par les nouvelles mesures de relance économique prévues par Pékin.
L’indice Nikkei de Tokyo a enregistré une baisse de 0,65 % pour atteindre 39 078,84 points, tandis que l’indice élargi Topix a reculé de 0,96 %. Cette tendance fait écho à la chute observée à Wall Street la veille, alimentée par les inquiétudes concernant l’augmentation des prix du pétrole. Les tensions géopolitiques, notamment la crainte d’une potentielle attaque israélienne sur des infrastructures pétrolières en Iran, ont exacerbé les craintes du marché, ce qui a contribué à la montée des prix du pétrole.
Le Brent, baril de référence mondial, a dépassé les 80 dollars, un niveau qu’il n’avait pas atteint depuis plusieurs semaines. Le WTI, pour sa part, a frôlé les 78,46 dollars en Asie, un sommet depuis la mi-juillet. Des analystes comme ceux de SPI Asset Management ont indiqué que ces augmentations sont nourries par la crainte d’une perturbation majeure de la production iranienne, notamment par une interruption du trafic pétrolier dans le détroit d’Ormuz, une route clé pour les exportations mondiales.
En parallèle, le yen s’est légèrement renforcé, passant de 148,38 yens à 147,99 yens pour un dollar, signe d’un regain d’intérêt pour les actifs dits refuges. Face à l’euro, la monnaie japonaise s’est stabilisée à environ 162,44 yens.
Un autre facteur pesant sur le moral des investisseurs a été la publication d’un rapport du gouvernement japonais, révélant une baisse de la consommation des ménages en août de 1,9 %. Bien que ce déclin soit moins marqué que prévu, il signale une détérioration par rapport à la stabilisation observée le mois précédent.
En revanche, les investisseurs regardaient avec optimisme vers la Chine, où de nouvelles mesures de relance économique étaient attendues. Pékin pourrait annoncer des aides supplémentaires pour soutenir la consommation et favoriser les émissions obligataires des entreprises. L’effet de ces mesures sur les Bourses chinoises reste à surveiller, alors que les récentes initiatives économiques avaient déjà stimulé une forte reprise avant la fermeture des marchés pour les congés.