Vendredi, la Bourse de Paris a clôturé en baisse, marquant un recul de 0,79 % de son indice phare, le CAC 40, qui s’est établi à 7.431,04 points. Cette baisse intervient après la publication de données sur l’emploi américain dépassant les attentes, alimentant les inquiétudes des marchés financiers.
Un emploi américain robuste, mais inquiétant pour les marchés
Les chiffres de l’emploi aux États-Unis pour le mois de décembre ont révélé la création de 256 000 postes, bien au-delà des prévisions. Ce dynamisme a également entraîné une légère baisse du taux de chômage à 4,1 %. Si ces statistiques confirment la solidité de l’économie américaine, elles ont été perçues négativement par les marchés.
Les investisseurs redoutent que ce rapport alimente les pressions inflationnistes, incitant la Réserve fédérale américaine (Fed) à maintenir des taux d’intérêt élevés plus longtemps que prévu. Christian Scherrmann, économiste chez DWS, estime que cette situation pourrait prolonger la politique monétaire restrictive de la Fed, pesant ainsi sur les marchés financiers mondiaux.
Une pression accrue sur les taux obligataires
La publication des données sur l’emploi a exacerbé les tensions déjà présentes sur le marché obligataire. En France, le rendement des obligations à 10 ans a atteint 3,43 %, son plus haut niveau depuis novembre 2023. Ce phénomène reflète un désengagement des investisseurs du marché obligataire, généralement considéré comme sûr, au profit d’autres actifs.
Cette hausse des taux longs a également pesé sur les marchés d’actions, où les investisseurs hésitent à prendre des risques supplémentaires. Les investisseurs préfèrent fixer des limites pour mieux éviter les risques, selon M. Chetouane.
Ubisoft en difficulté
Le secteur technologique a également été affecté, avec Ubisoft enregistrant une baisse de 1,58 % en clôture. L’éditeur de jeux vidéo, confronté à des défis stratégiques, a abaissé ses prévisions financières et reporté une fois de plus la sortie de son jeu phare, Assassin’s Creed Shadows.
Une semaine globalement positive
Malgré ce recul en fin de semaine, le CAC 40 affiche tout de même une progression hebdomadaire de 2,04 %. Toutefois, les tensions sur les marchés obligataires et les incertitudes liées aux politiques monétaires continuent de peser sur les perspectives à court terme. Les investisseurs resteront attentifs aux prochains indicateurs économiques pour évaluer l’évolution des marchés.