La bourse de Paris a fait renaitre l’espoir quand elle a affiché un rebond de 7% mercredi 9 mars. Ce rebond était semblable à celui qu’elle a connu après l’annonce du premier vaccin contre le Covid vers la fin de l’année 2020.
La Bourse de Paris a connu une rechute jeudi 10 mars 2022. C’est là une des retombées de la guerre en Ukraine. Les dialogues entamés en Turquie ont mené dans une impasse au point que la Banque centrale européenne (BCE) a resserré sa politique monétaire. Tout le monde espérait en effet une issue favorable après les pourparlers en Turquie entre les Russes et les Ukrainiens. Rappelons que le ministre des affaires étrangères russe et ukrainien (respectivement Sergueï Lavrov et Dmytro Kuleba) a entamé un dialogue à Antalya en Turquie. Mais celui-ci s’est révélé infructueux d’où la riposte de la banque centrale européenne.
Concrètement, la BCE (Banque centrale européenne) a annoncé le jeudi 10 mars la réduction du montant de ses achats d’actifs. Ainsi, celui-ci passera de 40 milliards d’euros en avril, 30 milliards en mai, 20 milliards en juin. Et le PEPP (le programme d’achat d’urgence face à la pandémie) pourrait même être interrompu dès la fin de ce mois de mars. Selon l’économiste de Capital Economics, Andrew Kenningham, la banque centrale européenne ne veut absolument pas retarder sa politique monétaire. Elle a entamé une réduction accélérée de ses achats. Ceux-ci pourraient cesser définitivement au troisième trimestre. Elle s’attend plus à l’accélération de l’inflation et oublie que la guerre en Ukraine pourrait avoir de très mauvaises répercussions sur la demande.
Après la réunion de la BCE, une conférence de presse a été tenue par la présidente Christine Lagarde. Elle y a annoncé la possibilité d’une hausse très importante mais passagère de l’inflation. Mais celle-ci se stabilisera et restera aux alentours de 2% l’approche de 2024.