La Bourse de Paris a clôturé la séance du 1er novembre en hausse de 0,80 %, avec l’indice CAC 40 terminant à 7.409,11 points soit un gain de 58,74 points. Cette embellie, après une baisse de 1,05 % la veille, contraste néanmoins avec un bilan hebdomadaire négatif pour le CAC 40, affichant une perte de 1,18 % sur la semaine. Au-delà de l’Hexagone, l’attention se tourne vers les États-Unis, où des éléments économiques inattendus et les prochains choix de la Réserve fédérale (Fed) pourraient influer sur l’évolution des marchés.
Créations d’emplois aux États-Unis : des chiffres en demi-teinte
Le rapport sur l’emploi aux États-Unis a surpris les analystes : seulement 12 000 emplois créés en octobre, un chiffre bien en dessous des 110 000 attendus. Les grèves et des conditions météorologiques extrêmes, comme les ouragans, ont pesé sur l’activité économique américaine, marquant le mois d’octobre par la plus faible croissance de l’emploi depuis 2020. Ce rapport, décevant pour les investisseurs, pourrait cependant avoir des implications positives pour la politique monétaire de la Fed.
En effet, Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique pour Lombard Odier IM, suggère que ces chiffres confortent la Fed dans son intention de maintenir des taux plus bas. La banque centrale américaine cherche à freiner l’inflation sans compromettre la santé du marché de l’emploi. Si la Fed confirme cette orientation, cela pourrait stabiliser temporairement les taux obligataires, qui ont récemment atteint leurs plus hauts niveaux depuis juillet.
La Fed et l’incertitude des élections présidentielles
Les prochains jours s’annoncent décisifs pour les marchés financiers, avec la réunion de la Fed programmée les 6 et 7 novembre, à la suite de l’élection présidentielle américaine. Dans un contexte où l’issue des élections demeure incertaine, les marchés financiers sont empreints de nervosité. La politique monétaire américaine et les résultats électoraux pourraient entraîner des fluctuations importantes des indices boursiers mondiaux.
Société Générale en tête des hausses sur le CAC 40
Parmi les valeurs françaises, Société Générale s’est distinguée avec une progression de 3,37 % à 27,28 euros. Cette performance s’ajoute à la forte hausse de 11,33 % enregistrée la veille. La banque a affiché un bénéfice net au troisième trimestre par rapport à l’année précédente, profitant de la dynamique de sa banque de détail et d’un environnement économique plus favorable. Les analystes expliquent également cette reprise par une sous-évaluation du titre de la banque, comme le souligne Arnaud Morvillez, gérant de fonds pour Uzès Gestion.
Perspectives pour les investisseurs
Alors que la Bourse de Paris est sensible aux développements aux États-Unis, les investisseurs devront surveiller de près l’évolution des marchés dans les prochains jours. Les décisions de la Fed et les résultats électoraux américains pourraient redéfinir les tendances boursières de fin d’année, influençant tant la politique monétaire que les stratégies d’investissement sur le CAC 40 et au-delà.
